Que les gens qui se représentent Émile Zola costumé comme Mes Bottes et faisant saillir sous un feutre qui bat de l’aile une barbe parfumée d’absinthe et un nez fleuri de roses, perdent cette illusion. L’auteur de l’Assommoir ne porte ni tape-à-l’œil bossué, ni blouse bleue, ni culottes qui perdent leurs fonds, il est mis comme sans négligence. Son portrait le voici : grand, gros, le cou puissant, le front haut, la figure bouffie et un peu pâle, la barbe rude et drue, les cheveux ne frisant guère et coupés courts, l’œil gris avec des réveils qui le foncent, le nez vigoureux, fureteur, fendu au bout, les narines larges et ouvertes, la bouche d’un rose pâle. Le rire est sonore et franc, la face un peu empâtée a une singulière expression de finesse et de force.
J.-K. Huysmans, L’Actualité, Bruxelles, 1877. Repris dans le volume En marge.
Voici un homme qui achève sa quarante-deuxième année, grand, un peu gros de ceinture ; il a cette finesse d’extrémités que l’on considère comme un signe de race : les pieds et les mains sont petits. Brun, le teint mat, myope mais pas au point de recourir au binocle pour lire ou pour écrire, il porte les cheveux coupés courts. Ces cheveux, restés châtain foncé, se sont seulement raréfiés au sommet du crâne, de manière à laisser voir une petite tonsure, large comme une pièce de cent sous. Au-dessous d’un front haut et perpendiculaire, un front qui, selon l’expression d’un de nos amis, M. Paul Bourget, « ressemble à une tour, » les yeux ont un regard doux et réfléchi ; ce qu’il y a de plus caractéristique, dans ce visage, c’est le nez, un nez fouilleur et avisé, fendu en deux au bout, comme était, dit-on, le nez de Balzac. Les joues pleines, le bas du visage un peu court, à la fois carré et arrondi, avec la barbe taillée ras. L’ensemble rappelle assez la physionomie d’un de ces soldats romains qui conquirent le monde ; le tout, solidement emmanché sur un cou puissant. En somme, nous nous trouvons en présence d’un mâle solide et râblé, d’un gaillard ayant un fond de beau sang latin coupé par le croisement, troublé par des sensibilités nerveuses. Voilà pour le physique.
Paul Alexis, Notes d’un ami, 1882.
Zola a aujourd’hui quarante-deux ans. Sa personne répond à son talent. Il est de taille moyenne, un peu gros, d’aspect bonhomme mais obstiné. Sa tête, très semblable à celle qu’on retrouve dans beaucoup de vieux tableaux italiens, sans être belle, présente un grand caractère de puissance et d’intelligence. Les cheveux courts se redressent sur un front très développé, et le nez droit s’arrête, coupé net comme par un coup de ciseau trop brusque au-dessus de la lèvre supérieure ombragée d’une moustache noire assez épaisse. Tout le bas de cette figure grasse, mais énergique, est couvert de barbe taillée près de la peau. Le regard noir, myope, pénétrant, fouille, sourit, souvent méchant, souvent ironique, tandis qu’un pli très particulier retrousse la lèvre supérieure d’une façon drôle et moqueuse.
Toute sa personne ronde et forte donne l’idée d’un boulet de canon ; elle porte crânement son nom brutal, aux deux syllabes bondissantes dans le retentissement des deux voyelles.
Sa vie est simple, toute simple. Ennemi du monde, du bruit, de l’agitation parisienne, il a vécu d’abord très retiré en des appartements situés loin des quartiers agités. Il s’est maintenant réfugié en sa campagne de Médan qu’il ne quitte plus guère.
Il a cependant un logis à Paris où il passe environ deux mois par an. Mais il paraît s’y ennuyer et se désole d’avance quand il va lui falloir quitter les champs.
À Paris, comme à Médan, ses habitudes sont les mêmes, et sa puissance de travail semble extraordinaire. Levé tôt, il n’interrompt sa besogne que vers une heure et demie de l’après-midi, pour déjeuner. Il se rassied à sa table vers trois heures jusqu’à huit, et souvent même il se remet à l’œuvre dans la soirée. De cette façon, pendant des années il a pu, tout en produisant près de deux romans par an, fournir un article quotidien au Sémaphore de Marseille, une chronique hebdomadaire à un grand journal parisien et une longue étude mensuelle à une importante revue russe.
Sa maison ne s’ouvre que pour des amis intimes et reste impitoyablement fermée aux indifférents. Pendant ses séjours à Paris, il reçoit généralement le jeudi soir. On rencontre chez lui son rival et ami Alphonse Daudet, Tourgueniev, Montrosier, les peintres Guillemet, Manet, Coste, les jeunes écrivains dont on fait ses disciples, Huysmans, Hennique, Céard, Rod et Paul Alexis, souvent l’éditeur Charpentier. Duranty était un habitué de la maison. Parfois apparaît Edmond de Goncourt, qui sort peu le soir, habitant très loin.
Pour les gens qui cherchent dans la vie des hommes et dans les objets dont ils s’entourent les explications des mystères de leur esprit, Zola peut être un cas intéressant. Ce fougueux ennemi des romantiques s’est créé, à la campagne comme à Paris, des intérieurs tout romantiques. À Paris, sa chambre est tendue de tapisseries anciennes ; un lit Henri II s’avance au milieu de la vaste pièce éclairée par d’anciens vitraux d’église qui jettent leur lumière bariolée sur mille bibelots fantaisistes, inattendus en cet antre de l’intransigeance littéraire. Partout des étoffes antiques, des broderies de soie vieillies, de séculaires ornements d’autel. À Médan, la décoration est la même. L’habitation, une tour carrée au pied de laquelle se blottit une microscopique maisonnette, comme un nain qui voyagerait à côté d’un géant, est située le long de la ligne de l’Ouest ; et d’instant en instant les trains qui vont et qui viennent semblent traverser le jardin.
Guy de Maupassant, La Revue politique et littéraire, 10 mars 1883.
Zola a la tête ronde, le nez en l’air, le nez flaireur, à la fois en trompette et en pied de marmite, les lèvres minces, les cheveux en brosse, la barbe courte, les épaules carrées.
Henri Second, La France, 15 juin 1884.
Il y a plusieurs Zola. De même que ses portraits photographiques exécutés à différentes époques, le représentent avec une physionomie d’une déconcertante variabilité ; de même, il y a chez lui, plusieurs types sociaux. On connaît le Zola bastionné, le Zola armé en guerre des polémiques et des journaux, on connaît le Zola défensif et réservé des premières représentations, des salons et des dîners publics, mais ce que tout le monde ignore, c’est le Zola chez lui, le Zola retiré des batailles théoriques, le Zola libre des conventionnelles entraves de la société, le Zola laissant volontiers vagabonder sa parole, rire sa fantaisie et s’épancher son cœur. Beaucoup, aux heures des vives discussions et des dures ripostes, ont ressenti les atteintes de ce bon sens, tout ensemble acéré et contondant, de cette ironie à la cuisante indulgence, et c’est merveille que la critique ne les ait jamais signalés, car ils éclatent encore et se montrent en maintes pages des livres du romancier.
Henry Céard, Zola intime, La Revue illustrée, février 1887.



Je n’ai jamais vu M. Zola qu’une fois. C’était à la Bibliothèque Nationale, devant le bureau des conservateurs ; il demandait un livre. Grand, replet, la tête articulée entre des épaules de bœuf, le front haut s’achevant comme un front de mystique, en spirale, le nez à l’air, effronté, s’ouvrant et palpitant, les sourcils froncés par l’attention et la mauvaise humeur, le mufle hargneux sous un buisson de poils grisonnants, il a bien la physionomie de son œuvre, de ses romans mi-observés, mi-rêvés. Un mélange de nervosité et de repliement intérieur. Cela s’accuse encore dans le buste développé, dans le tronc puissamment charpenté que terminent des extrémités aiguës et longues, doigts effilés qui frémissent et tambourinent, jambes d’échassier, secouées de frissons circulaires, pirouettantes, exprimant l’anxiété d’un organisme tout agacé, tout vibrant.
Un garçon de salle s’approcha, tenant un lourd in-quarto à reliure de vieille peau fripée, peut-être cette Légende dorée de Jacques Voragine, 1549, dont la petite Angélique fait, dans Le Rêve, ses délices. Zola, avidement, le lui prit des mains, fit demi-tour, regagna sa place, s’y affala, la tête disparue entre les épaules, le dos rond, dans un vivace effort de ramassement sur les pages du livre de sainteté, comme un homme enfoui dans un siècle mort. Ce furent trois heures d’immobilité intense. Et, à peine debout, le même être bougeur, inquiet, trépidant, se réveilla…
Charles Maurras. À propos du Rêve, Nouvelle Revue Internationale, Tome 7, septembre-décembre 1888.
Je suis « Parigote » comme Gavroche, mon cousin, et j’aurais fait volontiers quelques kilomètres, ou attendu une couple d’heures, pour voir, autrement qu’en photographie, l’auteur des Rougon-Macquart. C’est cependant le hasard qui nous mit en présence, en août 1884, dans le salon du Casino, au Mont-Dore.
J’y avais accompagné Vallès, très souffrant, et qui devait mourir, cinq mois plus tard, de la terrible maladie de poitrine qui le rongeait depuis trois ans. Les deux écrivains se rencontrèrent, et après s’être serré la main, se mirent à causer. Moi, je regardais, contente de ce hasard qui satisfaisait mon désir.
Zola s’est dématérialisé beaucoup, depuis. Il était l’homme de son œuvre d’alors, comme il est l’homme de son œuvre d’aujourd’hui ; un tel artiste ne peut dégager même son moi physique de la tension morale de son cerveau.
Son corps subit le despotisme intellectuel, et parfois inconscient, de son tout puissant instinct – le Zola du Ventre de Paris n’est pas le Zola du Rêve. C’est la revanche de la création sur le créateur, l’influence en retour qui amène le père à ressembler à son fils.
C’était le Zola du Ventre de Paris que je vis en Auvergne, pour la première fois. Ce qui me frappa le plus, c’était la puissance lourde qui se dégageait de tout son être, une écrasante sérénité d’animal de labour aux flancs puissants, au regard fixe, très loin en avant de lui, vers la fin du sillon…
Grand, fort, trapu, les épaules carrées, les reins solides, quelque chose de sain et de robuste dans l’allure, il avait le geste large que Millet a donné à son semeur. Il parla, je m’en souviens, de l’œuvre prochaine qu’il méditait : Germinal. Sa main semblait écarter les murs en plâtre doré du salon de danse, et désigner, à l’horizon, les hautes cheminées des puits, le pays noir dont il allait montrer les misères et venger les douleurs.
Tout à coup, un jet de lumière mit en valeur son menton, à travers la barbe noire et drue.
Et je m’aperçus que, sous ce front carré, volontaire, bossué de génie, sous ces yeux fouilleurs du lointain – dans l’âme humaine ou dans la nature — sous ces pommettes saillantes et têtues, sous ce nez fureteur, humeur de relents accentués, bons ou mauvais, sous toute cette ossature de crâne, enfin, furieusement ébauchée comme à coups d’eustache, était un tout petit menton menu, qui se cachait, comme honteux, dans le rude crin qui lui servait de masque.
Et la bouche, très fine, un peu douloureuse, avait je ne sais quoi de féminin et d’amer, une faiblesse quasi enfantine, des tendresses, et des pitiés.
Quand j’ai lu la fin de la petite Alzire, j’ai repensé à cette vision-là..
C’est le menton qui l’a emporté dans la Faute de l’abbé Mouret, dans le Rêve, dans ces conceptions idéales qui stupéfient les idiots qui se figurent que parce qu’on a écrit L’Assommoir on est voué au bleu de campêche, que parce qu’on a écrit La Terre on est voué au fumier.
Ils ne comprennent donc pas, ceux-là, qu’un homme de cette trempe vit les existences successives de ses œuvres, et les choisit où il lui plaît, dans le milieu qui lui convient, dans le monde qui lui agrée, sûr d’être toujours dans la vérité, tant il sent son coup d’œil juste et son intuition certaine !
Jacqueline [Caroline Rémy], Émile Zola, Gil Blas, 4 avril 1890.
Émile Zola n’est ni grand, ni petit, il est moyen ; la tête est forte, massive, beaucoup du faune antique, moins les oreilles ; le front droit, carré ; l’œil profond et dur ; les sourcils, deux accents graves, sur un nez large ; la lèvre lourde, sensuelle, nerveuse, plus prompte à l’ironie qu’au sourire ; la barbe courte, épaisse, aiguillonnante, zébrée de fils blancs sur fond noir ; les épaules larges ; la poitrine bombée et provocante ; l’estomac haut ; en un mot, un ensemble viril, mais sombre et taciturne. C’est une de ces figures qui, sans éloigner la sympathie, la déconcertent et la refroidissent : on ne la hait pas, mais on sent qu’on ne peut l’aimer. Il a la physionomie de l’orgueil ; peut-être vaudrait-il mieux être orgueilleux que de le paraître : l’orgueilleux de caractère n’irrite que lorsqu’il se fait connaître, celui de physionomie irrite toujours. La physionomie provoque continuellement, le caractère ne le fait que lorsqu’il parle. […]
Au moral, c’est-à-dire littérairement, Émile Zola est un auteur doublé de plusieurs autres ; il pense, il parle, il agit, il écrit si habilement d’après ses lectures, qu’on aurait l’illusion que c’est de lui, si un lapsus naïf, une ignorance imprévue, une interprétation scientifique fausse ne décelaient l’emprunt, la supercherie ou la contrefaçon. Il se sert si naturellement de l’esprit et de la science des autres, qu’il y est le premier trompé, et qu’il croit souvent obéir à son goût, expliquer sa pensée ou appliquer sa méthode, lorsqu’il n’est que l’écho de quelqu’un qu’il vient de lire : il n’est lui que par les autres. […]
Lui seul ignore combien il est au-dessous du génie ; il est même incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit ; il croit simplement que ce qu’il en a est tout ce que les hommes pourraient en avoir ; aussi a-t-il l’air et le maintien de celui qui en vend et qui en a à revendre ; il parle plus souvent aux autres de lui-même qu’à lui-même ; sa vanité l’a fait tellement grand qu’elle l’a mis au-dessus de lui ; il se surprend à regarder au-dessus de sa tête, volontiers il s’étonnerait de ne pas s’en trouver une autre ; l’on juge, en le voyant, et surtout en le lisant, qu’il n’est occupé que de son moi, il l’aime, le caresse, l’admire, le tourne, le retourne, le produit sur toutes ses faces, et, par un dernier tour de main, le suprême de l’art ! l’étale en queue de paon, devant tous les naturalistes… naturalisés. Il a l’air de son buste, de celui qu’il se rêve sur un piédestal, j’entends.
Antoine Laporte, Émile Zola, l’homme et l’œuvre, 1894.
Par exemple, autant il se montre doux et conciliant dans la vie, autant dans les choses de l’esprit il a toujours été ambitieux et dominateur. Au collège et dans la littérature, un besoin natif d’être premier ! Discute-t-il avec quelqu’un dans l’ordre purement spéculatif, il se rendra difficilement, et pas sur le moment encore. Il lui sera très pénible de ne pas avoir raison. L’émulation reste chez lui si enracinée, qu’elle se manifeste même dans les circonstances les plus insignifiantes. Ainsi, il m’est arrivé de jouer avec lui aux échecs et de le battre. Il avoue que, sur le moment, cela l’ennuie autant que si on lui refusait tout talent littéraire.
Lorsqu’on est ainsi bâti et qu’on se passionne pour si peu, jugez de quel ressort on doit être doué, en présence des choses sérieuses. Chez lui, c’est donc une flamme intellectuelle sans cesse allumée, une foi qui le jette en avant, le pousse à se prodiguer pour tenter de convaincre les autres. De là, ses dons exceptionnels de polémiste, toute une face de sa personnalité. La passion appelle la passion, certes. Aussi se fait-il écouter. S’il ne convainc pas toujours la foule, ses démonstrations ont au moins pour résultat de la secouer, et l’on voit brusquement s’allumer, ainsi qu’une traînée de poudre, un de ces grands scandales artistiques, littéraires, ou même politiques, comme les discuteurs à froid, les coupeurs de cheveux en quatre. ne sauraient en susciter. Homme de foi et esprit chaud, il est même un peu prêtre. Tout positiviste qu’il se dise, il a, du prêtre, une certaine gravité douée, une affabilité tendre, surtout une inguérissable mélancolie, résultant, à certaines heures, de la conscience du néant de tout. Le corps, avec cela, alourdi par le manque d’exercice, d’une sensibilité nerveuse, maladive, le prédispose à l’hypocondrie. La foi ardente dont j’ai parlé ne flambe chez lui qu’aux heures du travail et dans ses discussions avec des amis. Mais les rouages de son esprit cessent-ils de fonctionner, c’est le doute : voici le néant et la mort ! Reste-t-il deux jours sans travailler ? c’est une âme en peine. Huit jours ? il tomberait malade.
Paul Alexis, Notes d’un ami, 1882.
Il y a plusieurs Zola. De même que ses portraits photographiques exécutés à différentes époques, le représentent avec une physionomie d’une déconcertante variabilité ; de même, il y a chez lui, plusieurs types sociaux. On connaît le Zola bastionné, le Zola armé en guerre des polémiques et des journaux, on connaît le Zola défensif et réservé des premières représentations, des salons et des dîners publics, mais ce que tout le monde ignore, c’est le Zola chez lui, le Zola retiré des batailles théoriques, le Zola libre des conventionnelles entraves de la société, le Zola laissant volontiers vagabonder sa parole, rire sa fantaisie et s’épancher son cœur. Beaucoup, aux heures des vives discussions et des dures ripostes, ont ressenti les atteintes de ce bon sens, tout ensemble acéré et contondant, de cette ironie à la cuisante indulgence, et c’est merveille que la critique ne les ait jamais signalés, car ils éclatent encore et se montrent en maintes pages des livres du romancier.
Henry Céard, Zola intime, La Revue illustrée, février 1887.
LA BALLADE
DES NATURALISTES
Jusqu’à présent nous avions cru
– Et c’était là notre marotte !
L’esprit français d’assez bon cru,
En fait de goût donnant la note ;
Mais sur le passé qui radote
La bêtise nous aveugla :
Notre époque n’est pas si sotte Depuis que nous avons Zola !
Corbleu ! que les coups tombent dru
Confrères, comme il vous dégote !
C’est à regretter d’avoir eu
Corneille, Hugo, Musset, Cazotte,
Lesage, Voltaire… – J’en saute
Un tas d’autres dont on parla !
Plus ne valent une carotte
Depuis que nous avons Zola !
Sans broncher lâchant le mot cru,
En zingueur modèle il argote.
Dans un style fort incongru
Comme en une mare il barbotte ;
Car on n’a pas peur de la crotte
Chez les gens de ce monde-là !
Quant au vice… on le déculotte,
Depuis que nous avons Zola !
Envoi
Prince, je fouille en cette hotte,
Mais je retrousse, pour cela,
Les manches de ma redingote,
Depuis que nous avons Zola !
G. Gourdon, Les Hydropathes, 1er juin 1879.