MICHELIN
Chef du bureau de la voirie à la préfecture de la Seine, sons le second Empire. La tête la plus nulle et la plus vide qu’on puisse imaginer. Il a toute une jolie collection de sourires qui le dispensent presque toujours de se servir de la parole. Magistralement poussé par sa femme, il a su faire le jeu d’Aristide Saccard dans ses opérations immobilières et, mari plein de complaisance, il se laisse pousser aux honneurs, à la décoration et à la fortune, toujours nul et toujours souriant.
(La Curée)
MICHELIN (MME)
Femme du chef de bureau, jolie brune toute potelée. De mœurs aimables, elle a su agir pour l’avancement de son mari, visitant ses chefs et obtenant chaque fois un avantage pour Michelin, dont elle a consolidé la fortune en le poussant vers Aristide Saccard. Elle va tranquillement dans la vie, utilisant Sidonie Rougon pour trouver des amants généreux, se faisant donner dix mille francs par M. de Maffré, une propriété à Louveciennes par le vieux baron Gouraud, un coupé par M. Hupel de La Noue et espérant obtenir bientôt une voiture découverte.
(La Curée)