FICHE PERSONNAGE

« Né à Paris, 34 ans en 1850. Petit, chétif. Cheveux rares. Figure allongée, effacée et blême. Ayant un tic de son métier. Passe ses journées dans une chambre tout en haut devant son établi, à travailler à un petit ouvrage, un article de Paris. Déjeté par le métier. Travaillant toujours, comme une mécanique. Un produit de Paris. Ni vices ni vertus. Un cloporte. Au fond mauvais homme, cancanier, très jaloux surtout. Mange avec sa femme en cachette. Fait une paire avec elle. Il a un souvenir historique avec le comte de Chambord. L’âge de celui-ci peut-être à voir. Croit qu’il ferait fortune si celui-ci revenait. Légitimiste sans savoir ce que ça est. »

Documents préparatoires de L’Assommoir, NAF 10271, f° 130.

BIOGRAPHIE

Beau-frère de Coupeau et de madame Lerat. Ouvrier chaîniste travaillant en chambre. Habite avec sa femme rue de la Goutte-d’Or, au sixième étage. Petit de taille, d’épaules grêles, il a de minces lèvres méchantes, une tête aux cheveux rares, d’une pâleur jaune de vieille cire ; à trente et un ans, il a l’air d’un vieillard. Lorilleux, très vaniteux de manipuler de l’or, passe pour gagner dix francs par jour et tire de là une véritable autorité. Il se déclare vaguement légitimiste, parce qu’il est né le même jour que le comte de Chambord, le 29 septembre 1820. Les Lorilleux, avares, jaloux et mauvaises langues, disent du mal de tout le monde, se réjouissent égoïstement du malheur des autres et ont l’action la plus déplorable sur le ménage de Coupeau et de Gervaise.

(L’Assommoir)

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