FICHE PERSONNAGE

« Sœur de Coupeau. Vieille fille. A 36 ans en 1850. Adèle B. Grande, sèche, masculine, parlant du nez. Fleuriste. Ne peut dire un mot sans y mettre une allusion obscène. Propre et rangée d’ailleurs, vivant de son travail ; elle est fleuriste. A échappé on ne sait comment au vice, tout en ayant une sorte de monomanie pour l’ordure. Pousse Gervaise à mal faire, par un besoin. Une figure originale. Cause politique. Est républicaine. »
Documents préparatoires de L’Assommoir, NAF 10271, f° 134.

« Le personnage de L’Assommoir. Elle a 52 ans en 1867. Se reporter pour le portrait physique et pour le caractère à L’Assommoir.
Voici maintenant la suite de l’histoire. Elle seule demeure de la famille Coupeau, avec les Lorilleux. Elle a continué son métier de fleuriste. Enfin, un jour, elle a rencontré Nana qui était dans une bonne passe, et elles se sont réconciliées. Nana est allée la voir, lui a fait du bien, une petite rente. Madame Lerat s’est installée dans un rez-de-chaussée des Batignolles, avec un petit jardin. Nana va la voir souvent, dîner avec elle. D’autres fois, sa tante lui sert pour sortir, elle dit « je vais chez ma tante.», et va chez un amant plus ou moins avouable.
Je puis me resservir de l’intérieur de madame Lerat. »
Documents préparatoires de Nana, NAF 10313, f° 183.

BIOGRAPHIE

Sœur aînée de madame Lorilleux et de Coupeau. Grande, sèche, parlant du nez. C’est une veuve de trente-six ans, qui habite la rue des Moines, aux Batignolles, et travaille dans les fleurs. Elle mène une vie d’ouvrière cloîtrée dans son train-train et n’a jamais vu le nez d’un homme chez elle depuis son veuvage, mais elle montre une préoccupation continuelle de l’ordure, une manie de mots à double entente et d’allusions polissonnes. De meilleure composition que sa sœur, elle vit en bons termes avec Gervaise, et lorsque la petite Nana est en âge d’apprendre un métier, elle la fait entrer dans une maison de fleurs de la rue du Caire, chez Titreville, où elle est première. Chargée de surveiller la petite, elle s’acquitte mal de la commission, s’allumant aux premières aventures de Nana.
(L’Assommoir)

Longtemps elle a perdu de vue sa nièce, disparue dans les profondeurs du monde galant ; plus tard, elle l’a retrouvée, parvenue à une belle position, pleine d’excellents sentiments. Madame Lerat avait abandonné le métier de fleuriste et vivait de ses économies, six cents francs de rentes, amassées sou à sou. Nana loue pour elle un joli petit logement et lui donne cent francs par mois, en la chargeant d’élever Louiset. La tante adore toujours les histoires de cœur ; elle a pourtant frémi, devant une fugue de Nana, acoquinée avec le comique Fontan ; aussi lui a-t-elle prodigué les bons conseils. Plus tard, devant sa nièce arrivée aux grandeurs, elle ne dégonfle pas de vanité.
(Nana)

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