FICHE PERSONNAGE

« Né à Rouen, conseiller à la cour sans doute. Un homme incolore. Petit. De gros yeux pâles dans une face absolument rasée. Cheveux rares et jaunes. Lèvres minces, petit nez écrasé, joue et front fuyants.
Très avare, très intéressé. Minutieux. L’homme de province étroit, le Rouen, mais sot et enfoncé dans l’argent. Il est terrible, au sujet du testament. C’est lui et sa femme qui mènent tout alors, contre les Roubaud. »

Documents préparatoires de La Bête humaine, NAF 10274, f° 560.

BIOGRAPHIE

Conseiller à la Cour de Rouen. Blond et malingre. A épousé la fille du président Grandmorin. Avec sa dureté et son avarice, il semble fait pour déteindre sur sa femme et la rendre mauvaise. Ce petit homme sec et jaune, conseiller à l’âge de trente-six ans, a été décoré grâce à l’influence de son beau-père et aux services que son père, également magistrat, a rendu autrefois dans les commissions mixtes. Il est détesté du juge Denizet ; aux yeux de ce fonctionnaire besogneux, il représente la magistrature de faveur, la magistrature riche, les médiocres qui s’installent, assurés d’un chemin rapide, par leur parenté et leur fortune. Lachesnaye s’irrite contre le testament de son beau-père, chargé de legs à des femmes de toutes classes, où il y a jusqu’à une petite marchande de violettes, établie sous une porte de la rue du Rocher. Deux millions ne lui suffisent pas ; il se désole, les dents serrées, montrant le sot qu’il est, le provincial à passions têtues, enfoncé dans l’avarice.

(La Bête humaine)

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