Maire de Plassans. Légitimiste placé en 1849 à la tête de la municipalité. Fort riche, délicat, coquet, a fait installer à la mairie, derrière son cabinet officiel, un élégant réduit. Il est très lié avec le clergé et voit sans enthousiasme un coup d’État bonapartiste ; néanmoins il fait afficher les dépêches du nouveau gouvernement et est arrêté dans la nuit du 7 décembre, à la mairie, par les insurgés qui le traitent avec douceur, l’emmènent comme otage et l’enferment dans l’auberge de la Mule blanche, à Saint-Roure. Délivré le 12 par les troupes de l’ordre, il rentre en carriole à Plassans avec les autres libérés et offre un dîner d’apparat au préfet, M. de Blériot, et au colonel Masson qui viennent de noyer l’insurrection dans le sang.
(La Fortune des Rougon)