CRON
Charretier à Vendôme. Père de Léonie Cron. On l’appelle Cron le cocu.
(L’Argent)
CRON LÉONIE
Fiche personnage
« Dite Léonide. 28 ans. La fille. Une figure devenue basse. L’ancienne bonne tombée à la maison publique, avec des cheveux noirs, gros et durs, tombant sur les sourcils. Front bas, pommettes saillantes, large bouche molle, yeux déjà bridés.
Ne fait que paraître. Pourtant, ne pas oublier qu’elle a dû être jolie, pour que le comte de Beauvilliers l’ait achetée vingt mille francs. Donc, en faisant son portrait, tenir compte de cela, et retrouver son charme de seize ans, sous le masque déjà vieilli.
Grosse fille, durs cheveux noirs, face plate et molle, d’une bassesse immonde. »
Documents préparatoires de L’Argent, NAF 10268, f° 370.
Biographie
Une fille de Vendôme, séduite par un noble ruiné, le comte de Beauvilliers. Est restée sans un sou à la mort du comte, avec un chiffon de papier inutile, une reconnaissance de dix mille francs, payable à sa majorité, mais légalement sans valeur. Dévorée du désir de venir à Paris, elle a, moyennant une somme infime, cédé à l’usurier Charpier cette reconnaissance qui tombera plus tard aux mains de Busch. Celui-ci fait rechercher Léonie, successivement bonne à tout faire chez un huissier, un boucher, une dame galante, un dentiste, chassée de partout pour inconduite notoire, complètement disparue, puis enfin, après dix ans de prostitution, retrouvée dans une maison publique de la rue Feydeau, où elle porte le nom de Léonide. C’est une grosse fille, aux durs cheveux noirs tombant sur les sourcils, à fa face plaie et molle, d’une bassesse immonde. Et, moyennant la promesse d’un don de mille francs, elle consent à être l’instrument de Busch dans le chantage qu’il prépare contre la comtesse de Beauvilliers.
(L’Argent)